Un homme et un musée !

Posted on 18 octobre 2010 par

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Le vendredi 8 octobre a été marqué par l’intervention de Philippe Nieuwbourg au sujet de l’histoire de l’informatique et des perspectives de son développement. Philippe Nieuwbourg  cumule les casquettes de directeur du musée de l’informatique situé au sommet de la Grande Arche de la Défense et du journaliste qui travaille dans le domaine depuis plus de vingt ans animant parmi d’autres sites Fidelead (autrefois relation.net).

Philippe a commencé par battre en brèche l’idée reçue consistant à croire que l’informatique ne remonte qu’aux années cinquante du vingtième siècle. En effet, l’informatique débute bel et bien avec l’apparition des machines mécaniques comme le boulier, la pascaline destinées à effectuer les calculs, puis à la fin du 19 siècle se développe grâce à l’apparition de machine à statistiques à cartes perforées de Herman Hollerith. C’est la grande époque d’international Business Machine. Qui se souvient qu’IBM fût d’abord un des grands de la mécanographie ?

L’informatique a existé durant de nombreuses années sous une forme mécanique et ensuite mécano-électrique grâce aux lampes à vide avant de passer à la phase microélectronique actuelle. L’ère de la microélectronique commence avec l’invention en 1971 du Microprocesseur par Intel et plus tard en 1989 le développement de l’informatique a été relayé par la création d’Internet. Depuis l’ordinateur n’a pas subi de modifications structurelles majeurs et nous sommes juste en train d’assister au perfectionnement des composantes existantes : augmentation de la vitesse du processeur, du volume de disque dur etc.

Le point le plus remarquable, est que cette histoire de l’informatique est moins liée à celle des sciences et du calcul, même si la seconde guerre mondiale a donné une formidable accélération, mais surtout à celle de la gestion.

Pour conclure son intervention, Philippe a donné sa vision quant aux axes de développement potentiels. Ainsi à court et moyen terme nous sommes censés assister au développement de la robotique, de l’Internet des objets qui devrait s’appuyer sur les cartes RFID, et finalement à la création des périphériques plus performants.

Cette intervention a été d’une grande utilité grâce à l’apport de l’information substantielle pour mettre en perspective les nouveaux métiers auxquels nous nous destinons. Pour cette raison, il est d’autant plus bouleversant d’apprendre que l’existence du Musée de l’Informatique, le seul en France,  est mise en danger.

Sans passer par quatre chemins, on peut expliquer l’importance du musée de l’informatique par la citation de Winston Churchill : « Plus vous saurez regarder loin dans le passé plus vous verrez loin dans le futur », surtout que notre futur ne se fera pas sans l’informatique.

Remercions-le de nous avoir amené un musée de poche à défaut de nous en faire parcourir les allées, et soutenons le dans son combat, en espérant que ce projet devienne aussi important que le Computer History Museum.

 

En prime, un morceau d’anthologie qui circule de Tweet en tweet : Simon Ramo’s concept of « polymorphic » computing is laid out in stop-motion animation, accompanied by acoustic guitar. The film anticipates parallel, distributed processing and the architecture of ARPANET and the Internet.

(Par Paul Nevolin – étudiant promo 2010)